Mission patrimoine 2022 : la Maison des Alix à Gien sélectionnée comme site emblématique de la région Centre Val de Loire. 

Célia Berger

Lancée en 2017, la Mission patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril portée par Stéphane Bern soutient des projets de rénovation de sites français. Elle vient de dévoiler la liste des 18 sites emblématiques qui bénéficieront du soutien financier de l’édition 2022 du Loto du Patrimoine de FDJ. Ces projets, sélectionnés par un comité présidé par Stéphane Bern qui se réunit deux fois par an, sont retenus selon quatre critères : l’intérêt patrimonial ; l’état de péril ; la maturité du projet ; l’impact de celui-ci sur le territoire et le projet de valorisation.
Pour la région Centre Val de Loire, c’est la maison des Alix située à Gien qui a été sélectionnée. Le montant des dotations pour chaque site sera annoncé lors des prochaines Journées européennes du patrimoine en septembre prochain. La Ville de Gien est à la recherche d’un opérateur souhaitant proposer au sein de la Maison des Alix une activité mettant en valeur le lieu pour une ouverture au public.

Édifiée au XVIe siècle, la Maison des Alix, située au coeur de la basse ville de Gien, est la plus ancienne maison de la ville. Elle est en réalité composée de deux maisons jumelles à pignon sur rue. La bâtisse tiendrait son nom d’une famille de marchands, premiers propriétaires de la maison. Néanmoins, si la survie de cette magnifique bâtisse inscrite au titre des monuments historique peut sembler relever du miracle, son histoire est pour sa part mystérieuse.

La façade est composée de briques dont les motifs losangés, réalisés grâce à un temps de cuisson différent des briques, font écho au château d’Anne de Beaujeu qui domine la ville, construit au XVe siècle sur l’ancienne forteresse médiévale. L’édifice présente aussi quelques éléments sculptés tels que des culots à tête humaine et une moulure ressemblant à des ronces.

Au cours du XXe siècle, le rez-de-chaussée de la maison est occupé par des commerces. En 1995, la Commune devient propriétaire d’une partie de l’édifice, puis de sa totalité en 2012.